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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 15:38

 

« Pour une vision africaine de l’eau et de l’énergie »

 

- Novembre 2010 -

 

219 1945La conféren ce de haut niveau organisée dans le cadre de la 10e édition du Forum Eurafric Partners « Eau et Energie en Afrique », qui a eu lieu le 18 octobre 2010 à Lyon, a réuni des acteurs et décideurs d’Europe et d’Afrique. L’objectif a été de favoriser l’émergence de pôles de compétitivité et de clusters sur le continent africain. Compte-rendu des débats.

 

Cette année encore, le Forum Eurafric Partners organisé à la Cité internationale de Lyon a massivement mobilisé les experts et les entreprises intervenant dans les secteurs de l’eau et de l’énergie. L’événement impulsé par Abdoulaye Kanté, directeur de l’Agence de développement des entreprises en Afrique (ADEA), a permis de créer des partenariats gagnant-gagnant entre les PME/PMI et les décideurs africains.

 

La politique africaine de l’eau et de l’énergie

« L’Afrique dispose d’atouts considérables dans le domaine de l’énergie. Mais ces atouts ne sont pas suffisamment exploités. Seulement 7 % des ressources hydroélectriques le sont. L’énergie solaire continentale représente 51 % du potentiel mondial et elle est également largement sous-utilisée. Nous disposons aussi de biomasse, de gaz et d’énergie marémotrice en quantité. » Tel a été, en substance, le constat fait par Bruno Jean-Richard Itoua, président de Facilité africaine de l’eau et ministre de l’Energie et de l’Hydraulique du Congo. Pour inverser la tendance, le haut responsable a engagé l’Afrique à maintenir ses efforts pour prendre le leadership sur le plan des énergies renouvelables.  

Il a également souhaité que soient mis en place des programmes nationaux et qu’une plus forte coopération soit établie entre les espaces sous-régionaux de sorte que la gestion de l’eau et de l’énergie puisse être abordée sous l’angle transfrontalier. C’est sur ce plan qu’il considère que les pôles de compétitivité ont toute leur raison d’être. 

Malick Diallo, directeur de l’Environnement et de l’eau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a recommandé une meilleure harmonisation des politiques sectorielles et a encouragé la mi219_1959.JPGse à niveau des entreprises dans l’espace de l’Uemoa, en lien avec  l’Union européenne. 

Il a par ailleurs rappelé que l’Uemoa a lancé une initiative régionale pour l’énergie durable (IRED) qui prévoit un financement total de 4 000 milliards F.CFA  pour  la couverture, d’ici à 2030, des besoins en énergie de l’Uemoa. « Cette stratégie est assortie d’un mécanisme de financement qui repose sur la création de deux fonds dont la gestion sera confiée à la BOAD. Il s’agit du Fonds de développement de l’électricité (FDE), un fonds concessionnel de  500 milliards de F.CFA pourvu d’une dotation initiale de 250 milliards de F.CFA, et d’autre part, du Fonds infrastructures dont le montant est à déterminer et auquel participe le FDE à hauteur de 15 milliards de F CFA » a-t-il ajouté.

Adel Didier Tella, secrétaire général de l’Union pour la distribution d’électricité en Afrique (Updea), a présenté les réseaux d’énergie, des structures placées sous l’autorité des Etats qui fonctionnent dans chacune des sous-régions et sont d’ores et déjà prêtes à accueillir des pôles de compétitivité. Ces dispositifs ont été mis en œuvre par l’Union africaine et la Communauté africaine de l’Energie, grâce au soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). A ces moyens financiers, il  est stipulé qu’il conviendra d’y adjoindre les services des banques sous-régionales.

219_1955.JPGBassary Touré, vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), a assuré de la participation de l’institution financière à l’amélioration de la fourniture en eau et en électricité de la sous-région. « Nous disposons de fonds dédiés à l’eau potable et à l’assainissement et sommes prêts à apporter notre concours aux pôles de compétitivité, en finançant et le public et le privé », a-t-il confirmé.

 

L’offre des partenaires européens

Les pôles de compétitivité rhônalpins ont témoigné de leur expérience. Tenerrdis, un cluster axé sur les énergies renouvelables, a fait part de son intérêt pour le marché énergétique africain, et il a, de la même manière, suscité l’intérêt du président de Facilité africaine de l’eau et ministre de l’Energie et de l’Hydraulique du Congo.

Le cluster Eco-Energies a exposé ses réalisations en direction des entreprises positionnées sur le secteur de l’éco-bâtiment tandis qu’Entreprises Rhône-Alpes international (ERAI) s’est attaché à la mise en valeur de son rôle d’accompagnement à l’internationalisation des clusters. L’institution rhônalpine a cité Axelera parmi les pôles de compétitivité affichant des performances spécifiques dans le secteur de l’eau et de l’environnement. « Axelera est l’un des acteurs majeurs sur tout ce qui concerne l’eau, l’air et le sol, en particulier la dépollution », a précisé le conseiller en développement international.

UbiFrance, l’agence française qui accompagne les PME et les pôles de compétitivité dans la recherche de partenariats technologiques à l’international, a indiqué qu’elle travaillait en collaboration avec OSEO sur la partie financement des entreprises. La Banque mondiale, via sa filiale MIGA, propose une assurance à l’investissement qui fournit des garanties contre les risques. EuropeAid et la Facilité énergie de la Communauté européenne travaillent sur un Réseau africain des centres d’excellence en sciences de l’eau et centralisent les initiatives engagées dans ce domaine par le biais de différents supports de communication.  

 

Vers la création de clusters en Afrique

Cette Conférence de haut niveau sur les pôles de compétitivité a favorisé la création de partenariats entre les acteurs opérant sur l’eau et l’énergie en Europe et en Afrique. Les décideurs du continent africain ont ainsi souhaité la mise en œuvre d’un programme d’accompagnement à la structuration du tissu industriel local et du transfert d’expertise pour que des pôles de compétitivité africains soient en capacité d’organiser efficacement et durablement la fourniture en eau et en énergie du continent.

 

 

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