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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 08:11

 

Union Africaine, la quête d’unité

 

Paru dans New African - Juillet-Août 2011

 

Algérie 4 juillet 022La journée mondiale pour l’Afrique est célébrée le 25 mai. L’OUA, créée en 1963, à Addis-Abeba (Ethiopie), prônait l’élimination des derniers vestiges du colonialisme et de l’apartheid, ainsi que la coopération pour la défense des intérêts du continent au plan international. L’UA, qui lui a succédé, poursuit l’œuvre des pères fondateurs.

 

Depuis 48 ans, les 53 états d’Afrique écrivent de concert leur partition pour jouer un rôle majeur sur la scène mondiale. L’OUA, créée en 1963, à Addis-Abeba (Ethiopie), prônait l’élimination des derniers vestiges du colonialisme et de l’apartheid, ainsi que la coopération pour la défense des intérêts du continent au plan international.

L’UA, qui lui a succédé, poursuit l’œuvre des pères fondateurs Kwame Nkrumah du Ghana, Sékou Touré de Guinée, Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, Hailé Sélassié d’Ethiopie, Habib Bourguiba de Tunisie, Modibo Keïta du Mali, Sylvanus Olympio du Togo, Jomo Kenyatta du Kenya, Léopold Senghor du Sénégal, Gamal Abdel Nasser d’Egypte...

 

Une Afrique unie et forte

« Unissons-nous tous et travaillons dur, afin de donner le meilleur de nous à l’Afrique, berceau de l’Humanité et source de la culture, notre fierté et notre espérance au point du jour. » Au-delà des symboles, l’Union africaine s’emploie concrètement à bâtir une unité entre ses membres et un partenariat entre les gouvernements et la société civile.

Depuis sa création en 1999, à l’occasion de la Conférence de Syrte, l’UA n’a eu de cesse de renforcer la solidarité et la cohésion entre les peuples africains. Grâce aux initiatives volontaristes impulsées à l’échelle du continent, des progrès ont été réalisés dans les domaines économique, social et politique.

Le Programme prioritaire de redressement économique en Afrique (PPREA) a été adopté en 1985 pour faire face à la sécheresse et la famine dans les années 1980. Il fait partie des actions concertées mises en œuvre au sein de l’Union, a l’instar du Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, initié en 1993, dans l’objectif de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité. Un marché commun africain, appelé Communauté économique africaine (AEC), a aussi été créé en 1994 et, en 1997, une position commune sur la crise de la dette extérieure de l’Afrique a été arrêtée.

Sur le plan politique, l’Afrique a adopté, en 1999, la Décision d’Alger sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement. L’année suivante, la Déclaration de Lomé est venue renforcer cette première disposition.

Des réponses sont également apportées dans le cadre de la protection de l’environnement, de la lutte contre le terrorisme international ou contre la pandémie du sida, le paludisme et la tuberculose. Elles visent à la gestion des questions humanitaires telles que l’afflux des réfugiés et des personnes déplacées, les mines terrestres, les armes légères, etc.

L’UA est également à l’origine du programme de Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) dont l’acte de création a été signé lors du Sommet de Lusaka, en Zambie. Ce programme a été fondé pour pourvoir à la croissance et au développement durable des Etats membres et des Communautés économiques régionales (CER). A ce titre, des investissements importants sont faits dans les transports. Ils concernent notamment les ports de Tanger au Maroc et de Mombasa au Kenya ; l’autoroute transsahélienne N’Djamena-Dakar et la Transcôtière Tripoli-Lagos ; des projets d’interconnexion ferroviaire ; les gazoducs Algérie-Nigeria et Afrique de l’Ouest ; la ligne électrique Egypte-RD Congo. Le Nepad a, en parallèle, impulsé le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), un programme d'auto-évaluation qui s’attache à la promotion et au renforcement des bonnes pratiques de gouvernance.

 

Le fonctionnement de l’Union africaine

L’Union africaine est dotée d’instances décisionnaires - Conseil exécutif, Conseil de paix et de sécurité (CPS), Parlement panafricain, Cour de justice, Conseil économique, social et culturel, Comités techniques… chacune fonctionnant avec ses représentants. Les missions qui leur sont confiées sont placées sous l’autorité de la Conférence, l’organe suprême, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernements.

L’UA dispose également d’institutions financières (Banque centrale africaine, Fonds monétaire africain et Banque africaine d’investissement) et d’une Commission. Cette dernière représente l’Union, défend ses intérêts et élabore les projets de positions communes, les plans stratégiques et les études. Au nombre des dossiers confiés à la Commission de l’Union africaine figurent la prévention et le règlement des conflits, les affaires politiques et sociales (santé, enfance, migration, travail, culture…) et les ressources humaines. La Commission a également vocation à s’occuper des affaires économiques, des infrastructures et de l’énergie ainsi que des sciences et technologies.

Sur tous les terrains, Jean Ping porte haut l’étendard de l’Afrique, comme à Alger, en 2009, lors du FestivalAlgerie-4-juillet-2e-serie-013.jpg culturel panafricain. Durant cet événement, le président de la Commission a célébré la renaissance continentale, déclarant :

« Le sens de cette rencontre se trouve dans la consolidation du panafricanisme par la réaffirmation de l’existence d’une culture africaine qui a surmonté la barbarie de l’esclavage et l’avanie de la colonisation… par la réhabilitation de notre si beau et si varié patrimoine, de l’Afrique berceau de l’humanité. Nous sommes en effet le berceau du monde mais aussi son futur. » C’est sous l’égide de l’UA qu’a été organisée, quarante ans après la première édition de 1969, cette manifestation. Dans tous les registres - littérature, cinéma, théâtre, danse, musique, arts visuels, mode, patrimoine et artisanat - l’Afrique a défilé à Alger et partout en Algérie. Vingt jours durant, tout ce que le continent compte comme talents s’est succédé sur le littoral méditerranée et aux confins du Sahara. Depuis la préhistoire, avec l’ancêtre Lucy, à Malaika, le chant de légende de Myriam Makeba, sans oublier Nelson Mandela, « le père de la nation », c’est un magistral hommage à l’Afrique qui a été rendu.



Chiffres clés

53 états

Plus d’un milliard d’habitants, soit 1/7è de la population mondiale

22% de la superficie mondiale de terres émergées encore incultes

30,3 millions de km2, soit 10 fois l’Europe, 10 fois l’Inde,

4 fois les États-Unis d’Amérique et 3 fois la Chine

15% et 10% des exportations mondiales de pétrole et de gaz


 

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