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Burkina Faso : mesures financières d’urgence
pour la relance économique et
commerciale
Paru dans Les Afriques - 26 mai au 1er juin
Pour soutenir les opérateurs économiques victimes d’actes de vandalisme et de pillages, l’Etat a mis en place un accompagnement financier.
Les mutineries de mars et avril ont causé des dégâts considérables. De nombreux commerces ont été vandalisés ainsi que des stations services. L’Etat a d’ores et déjà fourni un appui financier. Les membres du gouvernement ont informé les personnes victimes de pillages de la mise en place d’un processus d’indemnisation et de dédommagement des préjudices subis, de sorte que les activités économiques redémarrent rapidement. Différentes mesures ont été mises en place.
Secteur informel
S’agissant des petits commerçants du secteur informel, dont les dégâts subis n’excèdent pas 1,5 million F.CFA (2 300 euros), 500 d’entre eux ont d’ores et déjà été indemnisés, via une procédure diligentée par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Trois cents autres dossiers ont pu être traités. Pour les uns, des prêts à 4% d’intérêt ont été proposés, avec différé de six mois, en attendant l’indemnisation. Ceux dont le préjudice s’élève à plus de 1,5 millions F.CFA bénéficient d’un accompagnement financier d’un montant maximum de 5 millions F.CFA. L’opération est gérée par le Fonds d’appui au secteur informel (FASI).
PME touchées
Aux PME, un prêt de 25 millions F.CFA maximum, remboursable sur 24 mois, est consenti. Les dossiers sont pris en charge par le Fonds burkinabè de solidarité (FDS).
Une convention de prêt d’un montant de 10 millions F.CFA, remboursables sur 18 mois, est signée avec les propriétaires de stations d’essence. Pour les grandes entreprises (propriétaires de grandes surfaces, de grandes boutiques ou d’hôtels) dont les préjudices sont évalués autour de 27 millions F.CFA en moyenne, c’est le FDS qui instruit les procédures. Au-delà de cette somme, l’accompagnement financier s’effectue au niveau des banques qui prennent le relais.
En date du 8 mai, l’intervention de l’Etat en direction des opérateurs économiques victimes de pillages se chiffre à quelque 1 milliard F.CFA. Ces mesures permettront de soutenir la croissance d’un secteur où l’activité est en tension. Au premier trimestre 2011, le volume des transactions commerciales a en effet connu une hausse de 46,4% par rapport au trimestre précédent.
Aménagements budgétaires
Pour supporter cette dépense et celles engagées par le gouvernement dans le but de répondre aux préoccupations formulées par les partenaires sociaux, des aménagements budgétaires ont été décidés lors du Conseil des ministres du 11 mai. « La prise en compte des nouvelles dépenses liées aux mesures sociales annoncées par le gouvernement et à la réparation des dégâts a été rendue possible par une régulation des crédits budgétaires à hauteur de 26,643 milliards F.CFA », précise la présidence de la République du Faso.