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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 06:31

 

L’économie sinistrée au Mali

 

Paru dans Les Afriques – 5 avril 2012

 

 Du Mali, où la population subit avec inquiétude les évènements, le témoignage d’un chef d’entreprise franco-malien implanté à Bamako nous parvient.

 

 « Je ne rentre pas dans les détails de ce coup d'état car nous avons peu de visibilité mais je ne suis pas du tout confiant quant à la suite des événements. Cela fait d’ailleurs quelques mois que l'activité économique malienne n’est pas au beau fixe. L’échéance des élections présidentielles avait déjà bien ralenti l’économie et la signature des contrats avait été reportée après l'investiture, au mois de juin.

Les gens n'investissaient plus car ils ne disposaient pas de garanties suffisantes sur la potentielle reprise des affaires après ce changement de gouvernement. Je devais pour ma part signer avec un partenaire sud-africain, mais il m'a indiqué que ce n'était plus d'actualité, et qu'il allait reprendre contact après les élections présidentielles.  

Il faut également préciser que depuis le déclenchement de la rébellion dans le nord, tous les travaux d'infrastructures routières ont été stoppés à cause des enlèvements et des vols, et les entreprises sont revenues sur Bamako et dans les pays voisins. L'arrêt brutal du travail m'affecte directement puisque les engins de travaux publics et les camions ne roulent plus.

L’autre conséquence de l'insécurité au nord du pays est l’anéantissement de l'activité touristique. A Bamako, un grand nombre de sociétés de location de véhicules fonctionnaient grâce au tourisme dans cette région et le manque à gagner est considérable.

A cela s’est ajoutée une rumeur de dévaluation du franc CFA, en tout début d'année, laquelle a provoqué une fuite des capitaux des gros acteurs économiques de la capitale. Les fonds propres ont été sécurisés en euros et lorsque la rumeur a été démentie, ils n'ont pas été totalement rapatriés car le taux de change était alors défavorable. S’en est suivi une pénurie de liquidités en janvier.

Une chose est sûre, la baisse d'activités enregistrée en ce début d'année n'aura rien à voir avec ce que le Mali se prépare à vivre, si rien n'est fait très rapidement. La machine destructive qu'a provoquée ce putsch est à l’œuvre. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a exclu le Mali de sa zone, et la Banque centrale (BCEAO) n'alimente plus les banques locales. En conséquence, les opérations courantes sont bloquées. Pour ma part, j’essaie de récupérer l'argent que certains de mes clients me doivent, mais cela pose déjà problème. 

Pour l’heure, des coopérants étrangers quittent le territoire. D'autres travaillant dans le privé vont suivre, dans les semaines à venir. Si les choses n’évoluent pas, je ferai de même. »


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