Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
  • : Journaliste Contact : veronique.narame@free.fr | Twitter : @veroniquenarame
  • Contact

LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

Lire la suite.

Recherche

LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 19:24
 

L’Algérie célèbre l’art et la culture de l’Afrique

 



Deux semaines durant, en juillet 2009, l’Algérie a convié les cultures africaines à un immense rassemblement pour rendre hommage à la création artistique du Continent Africain. Un rendez-vous d’une exceptionnelle teneur qui a permis de faire renaître les espérances, en ce début de millénaire.


Reportage, en direct d’Alger.


 

Algérie 4 juillet 2è série 011Longtemps qu’ils les attendaient ces moments d’insouciante liesse, ces instants d’ivresse partagée, dans les rues de la blanche capitale. Après tant et tant d’années d’incertitude et d’isolement, les Algérois allaient enfin ! vibrer au rythme des musiques et des danses d’Afrique, en plein cœur de la capitale, qui avait revêtu pour la circonstance ses habits de lumière. Ils allaient sursauter de bonheur, abasourdis qu’ils seraient par le fracas du baroud tiré par des maîtres artificiers au savoir ancestral, venus tout exprès des quatre coins de l’Algérie, du Grand Sud, d’Est ou d’Ouest, ou du plus près de la bande côtière de cet immense pays.


Et que la fête commence ! Samedi 4 juillet. Défilent par dizaines et dizaines les multiples cultures de l’Afrique, pour la monumentale parade populaire. Burkina Faso, Tchad, Soudan, Kenya, Mozambique, Sénégal, Cap Vert, Seychelles, Djibouti, Ghana, Mauritanie, Togo, Ethiopie, Congo Brazzaville, Afrique du Sud, Centrafrique, Cameroun, Angola, Comores, Guinée Bissau, Madagascar, Egypte, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Mali, Ile Maurice, Namibie, Nigéria, Sierra Léone, Tanzanie… Plus de cinquante délégations représentant toutes les richesses de l’Afrique !


Et la grande parade populaire d’ouverture n’en finira plus de se dérouler
Sur le boulevard Zirout Youcef, ce 4 juillet 2009
Diffusant son flot de musique,
Exhibant acrobaties et voltiges
Pour célébrer ce nouveau monde
Cette renaissance continentale tant espérée.

                      Algerie-4-juillet-2e-serie-003.jpg  Algérie 4 juillet 2è série 009  Algérie 4 juillet 033  Algérie 4 juillet 023   

 
Jusqu’à ce que le voile ébène de la nuit
enveloppe soudainement la blanche capitale,
Et la plonge dans la douce quiétude crépusculaire…
Alors les Algérois prolongeront encore jusqu’à une heure tardive leur flânerie
sur cet interminable boulevard dont le parcours épouse
les courbes ondoyantes
de la baie d’Alger.

Algerie 02 Julliet 031   Algerie 02 Julliet 033   Algerie 02 Julliet numero 2 010  


Algérie 4 juillet 2è série 015   Algerie 02 Julliet 019   Algérie 4 juillet 2è série 025



  

 

 

Ouverture du 2ème Festival Culturel Panafricain – Alger – 5 juillet 2009

« Bienvenus en Afrique ! La deuxième édition du Festival Panafricain ne pouvait être organisée ailleurs qu’à Alger pour rééditer l’écho et le succès dithyrambique du 1er Festival, véritable hymne dans la conjoncture de lutte pour la libération africaine. Aujourd’hui, le rendez-vous d’Alger est placé sous le signe de la renaissance de l’Afrique avec tous ses états membres indépendants. Le sens de cette rencontre se trouve dans la consolidation du panafricanisme par la réaffirmation de l’existence d’une culture africaine qui a surmonté la barbarie de l’esclavage et l’avanie de la colonisation… Par la réhabilitation de notre si beau et si varié patrimoine, de l’Afrique berceau de l’humanité. Nous sommes en effet le berceau du monde mais aussi son futur. »

Jean Ping Président de la Commission de l'Union Africaine


« Voilà que, sur cette terre d’Algérie, patrie de toujours des causes africaines, s’égrène à nouveau les arpèges de la Kaura et du balafon, les voix enchanteresses des griots, les sonorités des drums et les tonalités gracieuses de la cornemuse. Voici, venus à Alger de toutes les profondeurs du continent, les enfants de l’Afrique pour faire résonner, dans leur chorale de fraternité, les stances harmonieuses de Malaika, ce chant de légende de Myriam Makeba, à qui mon pays décerna son passeport numéro un, le premier jour de son indépendance. Oui, je vous salue tous, enfants du continent, dont le rassemblement unanime célèbre l’Afrique, célèbre la Renaissance Africaine, en cette terre d’Algérie. »

Abdelaziz Bouteflika, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire

 


Salle comble à la Coupole Mohamed Boudiaf, ce dimanche 5 juillet 2009, journée commémorant les 47 ans d’indépendance de l’Algérie. L’ouverture du 2ème Festival Panafricain d’Alger a été couronnée de succès. Kamel Ouali, chorégraphe au talent consacré en France, a sans conteste relevé le défi en Algérie, en orchestrant avec maestria autant qu’avec honnêteté le spectacle d’intronisation du Panaf. Il a décliné par une série de tableaux successifs, les différentes périodes qui ont marqué, par le fer et par le feu, l’histoire de ce continent. Et parce que l’art peut impacter sur les consciences et les comportements, l'artsite Ouali a voulu signifier que l’avenir et le bien-être de l’humanité résultaient de la bienveillante rencontre entre les civilisations qui composent ce vaste monde.



Ainsi, passant par le premier âge du continent interprété par les danseurs et musiciens africains, il s’est ensuite attaché à la sombre période de l’esclavagisme, signifiée par des créatures vêtues de blanc et arborant une arrogante crête au sommet de leurs casques. Lugubre et insoutenable scène mettant froidement en exergue ce que la folie peut générer comme ignominie. Avec, toujours, une interprétation sans faille, soutenue par des choristes dont les chants allaient s’amplifiant, jusqu’au dernier souffle….



S’en est suivi sans répit l’épisode de la transsaharienne. Où l’on échange esclaves et plumes d’autruche contre des denrées venues d’Europe. Mélodie orientale en toile de fond. Et puis, un ballet en noir et blanc, images d’archives des guerres de libération projetées contre les murs, desquelles s’échappe une voix qui prévient : « Contre vents et marées, la révolution triomphera. » Isabelle Adjani, en narratrice discrète, scande : « Pour le peuple colonisé, la valeur la plus essentielle parce que la plus concrète, c’est d’avoir la terre… ».


Fin du premier acte.

 
Partager cet article
Repost0

commentaires