Tunisie/Tourisme

Rythme de croisière pour l’activité touristique

Paru dans Arabies - N°267/268 - Juillet et Août 2009

Au Nord, des forêts d’eucalyptus, de pins et de chênes jouant de leur ombrage sur l’immensité azurée. Au Sud, des dunes et des canyons ponctués d’oasis et de luxuriantes palmeraies. Et de part en part, la Méditerranée et son reflet cristallin… « Marhaba ». Bienvenue au pays du jasmin.

Le secteur touristique est l’un des piliers de l’économie tunisienne. Il assure 6,5% du PIB du pays et génère 400 000 emplois directs et indirects, soit 12% de la population active. Ce qui le situe au 2è rang après l’agriculture. Côté infrastructures, il dispose de 800 hôtels. Côté clientèle, les Allemands, Français, et Suisses comptent pour 30,8% de l’effectif. Les Belges, Espagnols et Scandinaves sont en constante augmentation et, dans une moindre mesure, les Américains et les Japonais. Les Algériens sont également nombreux à séjourner en Tunisie. Un million d’entre eux visitent ainsi chaque année le pays.

  

Le secteur touristique est l’un des piliers de l’économie tunisienne. Il assure 6,5% du PIB du pays et génère 400 000 emplois directs et indirects, soit 12% de la population active. Ce qui le situe au 2è rang après l’agriculture. Côté infrastructures, il dispose de 800 hôtels. Côté clientèle, les Allemands, Français, et Suisses comptent pour 30,8% de l’effectif. Les Belges, Espagnols et Scandinaves sont en constante augmentation et, dans une moindre mesure, les Américains et les Japonais. Les Algériens sont également nombreux à séjourner en Tunisie. Un million d’entre eux visitent ainsi chaque année le pays.
Pour assurer le transfert de cette clientèle internationale, sept aéroports et huit ports relient la Tunisie au reste du monde. Deux temps trois mouvements suffisent pour se transporter de l’autre côté de la ligne bleu qui unit l’Europe à l’Afrique, et pour camper ses positions, l’espace d’un salvateur séjour de vacances, en Tunisie. Ambiance garantie. Ressourcement assuré. Apaisement retrouvé. Ici, les conditions sont idéales pour scruter l’horizon et, l’instant d’après, la voûte céleste, en bénéficiant des meilleures conditions de confort.

L’hôtellerie affiche ses étoiles et ses prestations sont à la hauteur de vos ambitions. Luxe et haut de gamme viendront parachever vos plus folles exigences. A l’instar du Radisson SAS sur l’Ile de Djerba, de l’hôtel Phénicia à Hammamet ou de la Résidence Dar Saïd dont la vue plonge sur Carthage et le Golfe de Tunis. Ou encore du Golden Yasmin Ras El Ain, « niché dans un magnifique jardin face à la palmeraie de Tozeur, pour une escale de confort et de fraîcheur au cœur du sud tunisien ». Que vous soyez tenté par les grandes enseignes et leurs aménagements « tendance » ou a contrario envoûtés par les atmosphères traditionnelles, toutes les déclinaisons vous sont proposées. Et l’offre est sans cesse renouvelée, pour répondre aux attentes de vacanciers à la recherche de l’indétrônable tourisme balnéaire, mais aussi pour les amateurs de sensations et de destinations nouvelles. Et également pour les touristes dont les exigences montent en gamme. C’est du reste dans cette direction que s’orientent les pouvoirs publics. « Je veux améliorer la valeur ajoutée plutôt que le nombre de touristes pour développer les activités économiques et multiplier les ressources de ce secteur » déclarait à cette enseigne Khalil Lajimi, ministre du tourisme, en mai dernier. Que ce soit le tourisme littoral, saharien, culturel, de santé, de congrès ou d’affaires, l’option désormais privilégiée est de maximiser la qualité du réceptif. En ce sens, de grands projets sont programmés, avec le soutien d’investisseurs émiriens. Parmi eux, « La Porte de la Méditerranée » sur les bords du lac de Tunis et « Marina El Kessour » à Hergla, près de Sousse. Ces opérations d’envergure comprennent des hôtels et villas de luxe,  une marina, des centres de loisirs et de shopping, des infrastructures sportives et autres terrains de golf.

S’agissant de la stratégie qui prévaut actuellement pour consolider les acquis et optimiser le secteur, il s’articule autour de deux axes. Avec d’une part le développement du tourisme résidentiel -dont l’une des visées est la clientèle senior- et du tourisme de croisières. D’autre part, la diversification du package de l’offre touristique. La tendance est en effet au tourisme culturel et écologique (via l’agritourisme ou la randonnée), et à des options de type shopping, remise en forme (thermalisme), gastronomie, golf… Les séjours à thème vont également s’accroissant, ainsi que ceux afférents au nautisme, qui constituent des gisements intéressants pour augmenter la fréquentation hors période estivale.  

Terre de contraste où se tutoient mer et désert de pierre, de sel ou de sable, où se côtoient centres urbains et médinas, où s’enchâssent ksours flanqués sur des pitons rocheux et villages troglodytes… Il est ainsi possible d’envisager un circuit touristique aventure, avec force activités sportives, ou une découverte des civilisations de naguère qui ont jalonné l’histoire. A cette enseigne, les accès aux innombrables sites archéologiques des comptoirs phéniciens et romains, vous sont ouverts. A Carthage, à Kerkouane, à Dougga, des ports puniques, des sanctuaires, stèles et autres temples dédiés à des divinités sont à visiter, tandis que les musées vous dévoilent leurs collections de bijoux, amulettes et mosaïques.

Et pour poursuivre l’exploration du patrimoine de ces peuples qui ont successivement pris attache en terre tunisienne, laissez-vous aller à la découverte d’autres merveilles héritées des chevaleresques dynasties apparues à l’aube de l’Islam, et sur lesquelles le temps a aussi déposé sa patine. L’Ifriqiya saura alors vous guider vers la mythique Kairouan, feu la capitale des émirs aghlabides, celle qui est sacrée cette année 2009 « Capitale de la culture islamique ». L’aventure en pays tunisien se poursuit, et vous sont offerts en partage les trésors de son extrême diversité naturelle. Pour les irréductibles du désert, à pied, en quad ou en méharée, voire même en ULM, cap sur Tozeur. Et sur les palmeraies luxuriantes de Nefta, au Sud-Ouest, et celles de Tamerza, à la lisière de l’Algérie. « L’extrême Sud garde la mémoire des traditions berbères et nomades, depuis le Grand Erg oriental jusqu’aux monts arides du Dahar » souligne l’Office national du tourisme tunisien. Sans déroger au sacro-saint rituel saharien, l’on se laissera gagner par l’envie d’aller faire un pèlerinage sur l’un des sites où fut tournée la Guerre des étoiles, sur les bords du Chott El Jerid. Et l’on prolongera  encore jusqu’à Matmata, à la recherche de l’hôtel troglodyte Moula Idris où le glorieux Skywalker aura résidé. En s’enfonçant encore plus au sud, dans la région de Tataouine, l’on empruntera, entre roches et sables, la route des ksour, ces maisons fortifiées, qui naguère furent habitées.

Après le Sahara et de sa vision enchanteresse, les 1.300 kms de côtes tunisiennes procurent cette autre ivresse que les adeptes des profondeurs aquatiques et aspirants navigateurs sauront apprécier. Avec sa trentaine de ports de mouillage, ses six ports de plaisance et ses anneaux disponibles dans les marinas, la Tunisie est fortement prisée par les inconditionnels de la grande bleue. Et les adeptes de chaise longue et autres baignades en Méditerranée ne seront de la même manière pas insensible au charme de l’une des plages du littoral qui en compte 600 kms ! A chaque station balnéaire, son cachet particulier et des établissements de tout standing -depuis la résidence hôtelière au luxueux cinq étoiles- proposant leur lot de sports nautiques et de terrains de golf au format des meilleurs compétiteurs. A l’instar de Djerba, destination rêvée des sportifs qui peuvent s’adonner au tennis ou aux sports nautiques (voile, planche à voile, jet ski, parachute ascensionnel…). A découvrir dans la foulée le « Parc Djerba Explore », un projet unique dans le bassin méditerranéen, avec une ferme de 400 crocodiles du Nil. L’ensemble est également doté d’un village et d’un parc dédiés au patrimoine et à la culture de cette même île, ainsi qu’un musée présentant plus de mille pièces représentatives des arts islamiques du Maghreb et du Machreq, le Lalla Hadria Museum.

La Tunisie est également la destination incontournable dans le tourisme de bien-être, grâce à son eau de mer riche en sels minéraux et en oligo-éléments, ainsi qu’à un sous-sol qui recèle des sources thermales à profusion. Thalasso, balnéo, thermalisme, spa…toute la gamme de techniques de détente est proposée : Soins énergétiques, shiatsu, stone-therapy (massage aux pierres chaudes et froides), reiki, massage, relaxation marine…

Enfin, pour boucler la boucle, retour à Tunis. La capitale présente le visage d’une métropole en plein mouvement qui n’a rien renié de son histoire. Pour preuve, la médina -cœur historique aux saveurs d’Orient- avec ses souks, des espaces culturels, et des galeries d’exposition dans d’anciens palais. Quant au centre de la cité actuelle, son urbanisme et ses nombreuses infrastructures sont résolument tournés vers la modernité. De nouveaux quartiers s’organisent en couronne, parmi lesquels : les Berges du Lac où alternent lieux d’animations et sièges de sociétés, et La Goulette, haut lieu de villégiature et ses fameux restaurants de produits de la mer.

Ainsi en est-il de l’éloquente offre touristique de ce vertueux pays bordant l’extrémité Est du Maghreb, qui s’est offert le luxe d’accueillir l’année 2008 plus de 7 millions de touristes, dont 1,4 million de Français. Soit 38 millions de nuitées et environ 3 milliards de dinars de recettes (1,65 milliard d’euros). Et les quatre premiers mois de 2009 se soldent tout aussi positivement, avec une progression de 2,2% de touristes (1,65 million d’arrivées), tandis que les recettes progressent quant à elles de 4,3% en dinars et de 2,3% en euros. Reste à savoir à présent quel sera le taux de réservation de séjours à destination de la Tunisie pour la saison estivale, en cette période de conjoncture difficile. Gageons que ce pays localisé à seulement deux heures de vol de la France prendra l’avantage sur les destinations plus lointaines, donc plus coûteuses.

Hedi Jouini -Taht Al Yasmina