« Ancrage Africain »
Collectif d’auteurs
Présentation de Rachid Boudjedra
Editions APIC
252 pages
C’était en juillet 2009, lors du 2ème Festival culturel panafricain. Dix écrivains prêtaient leur plume pour célébrer la renaissance du continent. Ancrage Africain est le recueil de ces nouvelles publiées à l’issue de cette résidence à Alger et qui attestent du génie créatif que cette terre ne cesse de générer en son sein.
A commencer par celui du Togolais Sami Tchak, grand témoin de la vision du monde d’un aveugle au demeurant visionnaire. Puis par celui de l’Algérien Hamid Skif, rendant un vibrant hommage au Peulh qui lui apprit à écrire ainsi qu’à ceux de Tombouctou qui lui transmirent l’art du conte. Le poète natif du Congo-Brazzaville Gabriel Mwènè Okoundji, convoque quant à lui l’esprit des ancêtres au cours d’une bouqala, tandis qu’Alain Mabanckou, de même origine, dédie sa correspondance à ce jeune algérois de douze ans déjà destiné à l’écriture. A la manière des divinateurs, le Camerounais Eugène Ebodé narre l’histoire de Loutchia l’Ethiopienne qui épousa le roi de Mahroussa, tandis que l’écrivaine ivoirienne Tanella Boni emprunte aux griots leur phrasé pour raconter son périple à la redécouverte d’Alger l’Africaine. C’est une poignante odyssée que livre Anouar Benmalek, prolifique écrivain algérien né au Maroc, parallèlement à la contribution du nouvelliste également algérien Yahia Belaskri dont le récit autopsie un pays renaissant de ses cendres au contact des Hommes intègres et de toutes les composantes africaines. Pour Ibrahima Aya du Mali, il est question d’un sujet éminemment essentiel qui s’affranchit de toute législation : celui de l’amour. Enfin, Kebir Mustapha Ammi, auteur maroco-algérien, s’est saisi de cette tribune pour écrire sur le fronton du front de mer sa libre version de l’histoire d’une capitale dont les voyageurs ont encré les plis de sa mémoire.