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  • : VERONIQUE NARAME - JOURNALISTE
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LE CHOIX DE LA REDACTION

 

 

ALTERNATIVES INTERNATIONALES  n° 067

Juin 2015

       Boko Haram épuise le Cameroun

Par Véronique Narame
A Maroua et Minawao
 
couverture
                  

Depuis un an, le Cameroun fait face aux assauts meurtriers de la secte nigériane Boko Haram. Et contribue, depuis 2013, à l'accueil sur son territoire de 40 000 réfugiés nigérians dans le camp de Minawao.

 

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LE CHOIX DES INTERNAUTES

JUIN 2015

Algérie / Industrie électrique et électronique : Moderniser et restructurer

Algérie  / Maritime : L'Algérie combine mer et terre

Côte d'Ivoire / Socitech Groupe : Contribuer à la digitalisation de l'Afrique

Burkina Faso / Sibiri François Yaméogo, Styliste Modéliste

Algérie / Photo reportage au Salon international du livre d'Alger

Burkina Faso / Des infrastructures performantes pour l'industrie

 

 

5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 15:08

 

Du solaire contre l’effet de serre

 

Paru dans Les Afriques - Du 7 au 13 octobre 2010 

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Le Burkina Faso, comme d’autres pays sahéliens, subit de façon alternée le phénomène récurrent des sécheresses et des inondations. Pour inverser la tendance, l’Afrique se mobilise.

 

En juillet 2010, plus de 100 000 burkinabé ont été victimes des inondations. Les besoins pour l’assistance aux sinistrés pendant une période de trois mois ont été estimés à plus de 9,3 milliards de F.CFA. Un an plus tôt, en septembre 2009, des pluies diluviennes ont occasionné des pertes en vie humaine et d’importants dégâts matériels. Bilan : 150 000 sinistrés et la destruction de dizaines d’infrastructures publiques. L’impact de cette catastrophe a été estimé à plus de 60 milliards de F.CFA et les besoins pour la reconstruction à 120 milliards de F.CFA. Au 1er septembre 2010, 18,6 milliards de F.CFA ont été récoltés, dont 13,2 de subvention de l’Etat burkinabé.

Alors que le continent africain contribue pour seulement 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, il demeure, a l’instar du Burkina Faso, le plus vulnérable aux changements climatiques. « Plus de 150 millions de personnes seront, d’ici à 2020, exposées à des problèmes de pénurie d’eau, de famine et à d’autres catastrophes à cause du réchauffement de la planète » déclarait Tertius Zango, Premier ministre burkinabé, à l’ouverture du Forum mondial du développement durable sur le thème des Changements climatiques, en octobre 2009, à Ouagadougou.

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Règlement de la facture du dérèglement climatique

Ces mêmes bouleversements climatiques étant occasionnés par les pays industrialisés, il est attendu qu’ils déploient les moyens et les technologies idoines pour réparer les préjudices. Les chefs d’Etat réunis à Ouagadougou ont ainsi chiffré à 65 milliards $ la facture requise pour faire face, d’un point de vue continental, à ces nouveaux défis. En l’attente de ces financements, la Banque ouest africaine de développement (BOAD) s’apprête à proposer sur le marché sous-régional l’assurance-récolte, laquelle palliera aux effets du dérèglement climatique et à ses corollaires : la baisse des rendements de la production agricole et l’insécurité alimentaire. 

S’agissant des capacités de réponse des puissances pollueuses, elles sont les suivantes : la Banque mondiale dispose de Fonds d’investissement climatique (FIC) qui ont mobilisé des promesses de dons de 6,3 milliards $. Ce montant est réparti entre le Fonds climatique d’investissement stratégique (SCF), lequel inclut le Programme de développement accéléré des énergies renouvelables (SREP), le Programme d’Investissement des Forêts (PIF) et le Programme pilote de protection contre l’impact du changement climatique (PPCR). Il inclut également le Fonds pour les technologies propres (CTF). Un Fonds vert est par ailleurs proposé par le FMI. Il pourrait mobiliser 100 milliards de $ par an d’ici à 2020, conformément aux engagements pris à Copenhague. Reste à savoir, entre tous ces fonds, quelle part reviendra concrètement au Burkina Faso.

 

Du solaire africain sur le marché européen

Pour l’heure, c’est en Afrique que se profilent les changements environnementaux les plus conséquents pour l’avenir du continent. Avec la mobilisation sans précédent à Copenhague, en décembre 2009, du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a présenté le projet solaire africain Europe-Afrique-Energie (Eurafen). Il consiste en la production d’énergie solaire et à la distribution de cette ressource vers l’Europe. L’installation d’une centrale solaire de 100 000 mégawatts dans le Sahara est ainsi à l’ordre du jour. Le montant de l’investissement est chiffré à 350 milliards $, amortissable en sept ans. Eurafen s’ajoute à Desertec, l’autre projet avancé pour la production d’électricité du désert en EUMENA (Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord). Une conférence est du reste organisée en octobre prochain, à Barcelone, par Desertec Industrial Initiative (DII), un bureau d’études dont les entreprises fondatrices sont notamment Siemens, la Deutsche Bank, Schott Solar, Cevital…

Ainsi donc, l’Afrique parviendra, avec le solaire, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et bénéficiera, en retour, de cette énergie produite en abondance sur son sol.

 

 

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